Exercer son cerveau pour ralentir le vieillissement

Le cerveau n’est peut-être pas un muscle, mais nous aurions tout à gagner à le traiter comme tel. L’entraînement cognitif améliore la mémoire de travail, autrement dit la mémoire à court terme. C’est précisément elle qui fait défaut aux patients atteints de déclin cognitif, voire de démence.

Vos enfants, eux, se forment à différentes matières au quotidien. Pourquoi pas vous ? Il est prouvé que la multiplicité d’expériences nouvelles sous-tend un fonctionnement cérébral en bonne santé.

Quels sont les effets du vieillissement sur le cerveau ?

Plus vous amassez d’expériences nouvelles tout au long de votre vie, plus vos connexions neuronales sont stables et nombreuses. Elles finissent par faire partie de votre mémoire à long terme, celle qui reste généralement intacte jusqu’à un âge avancé.

À l’inverse, des associations de neurones non sollicitées pendant une vingtaine d’années finissent par s’étioler. Ajoutez à cela l’amorce d’un déclin cognitif à partir de l’âge de 20 ans, et la bosse des maths est loin d’être un acquis pour la vie. Passée la quarantaine, un cerveau moins sollicité se montrera, en toute logique, moins performant.

Aperçu des maladies cognitives évolutives en chiffres

La démence s’installe sans crier gare. Si elle démarre par un déclin cognitif léger, elle se révèle souvent lorsqu’il est trop tard pour faire marche arrière. La meilleure mesure de santé cérébrale à prendre par tout un chacun réside dans un entraînement cognitif régulier.

En Belgique, on dénombre plus de 100 000 cas supposés de maladie d’Alzheimer, maladie qui représente entre 60 et 70% des cas de démence, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Plus de 5% de la population belge de 60 ans est atteinte de démence, proportion qui passe à 20% à l’âge de 85 ans.

La bonne nouvelle, c’est que le déclin cognitif n’est pas une fatalité liée au vieillissement.

Comment peut-on ralentir la progression de la démence et d’Alzheimer ?

Selon l’OMS, la démence affecte la mémoire, le raisonnement, le comportement et l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes. Une méta-analyse canadienne s’intéresse à la réserve cognitive, ou comment lutter contre le déclin cognitif. Cette étude, publiée dans le Canadian Medical Association Journal, met en lumière les jeux et exercices de réflexion pour maintenir son cerveau en forme.

En activant souvent les neurones du cortex préfrontal, siège des fonctions cognitives supérieures, on renforce ses capacités langagières, sa mémoire de travail et son raisonnement.

5 jeux d’entraînement cognitif

Voici quelques idées pour titiller vos neurones dans la joie et la bonne humeur (pendant que vos enfants planchent sur leurs devoirs de physique !) :

des casse-tête de type Sudoku ou puzzle
les jeux de société : échecs, mémory, Boggle…
les relations sociales, qui demandent entre autres des compétences organisationnelles
des jeux vidéo multi-tâches, par exemple impliquant un repérage spatial
l’entraînement cognitif sportif, sur le terrain ou en réalité virtuelle
Tous ces jeux, qu’ils soient de patience ou axés sur les réflexes, favorisent la plasticité du cerveau. Faire de temps à autre le choix d’un jeu peu ou pas connu permet de créer de nouvelles connexions neuronales.

Autres méthodes pour exercer son cerveau

La pratique artistique est un excellent moyen d’entraîner son cerveau. Et si vous vous remettiez à la guitare ou à la peinture ? Avez-vous jamais songé à vous inscrire à un cours de théâtre ou à une chorale ?

La lecture active également votre matière grise. Il est peut-être temps de vous plonger dans le roman que vous avez reçu récemment en cadeau.

Lire cet article ne remplace pas l’avis d’un professionnel de la santé ou d’une consultation médicale. Prenez toujours contact avec votre médecin ou votre pharmacien.

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